1 -Pourquoi faire sa Généalogie
27 janvier 2010
0 - GENEALOGIE - Pourquoi ?
Comment m’est venu ma passion pour la Généalogie ?
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été intéressée par le passé : D’où venons-nous ? Qui étaient nos ancêtres ? Quels étaient leur métier, leur vie ? Que de questions restées sans réponse.
Un jour, j’ai posé ces questions à mon grand-père maternelle : Adrien Pascaut. Je devais avoir 18 ans.
« Connais-tu, de qui nous descendons ? «
Interpellé dans un premier temps par ma curiosité, il m’a répondu :
Tu sais, il se disait dans ma famille que les Pascaut descendaient de Jeanne d’Albret (1555/1572) la maman d’Henri IV ? Et aussi de Aliénor d’Aquitaine (1122/1204). Cette réponse a aiguisé ma curiosité et ce jour là, je me suis dit ; Un jour je ferai des recherches généalogiques sur ma famille, d’autant plus que ma famille paternelle je n’en connais rien, que ce qu’a bien voulu me dire ma mère et encore avec beaucoup de points d’interrogation.
J’ai toujours aimé à l’école l’histoire de la France, alors si il y a la moindre preuve à trouver que nous descendions d’une famille noble, il va falloir chercher. Bon, pour Aliénor cela risque d’être plus difficile, car c’est vraiment très vieux, je ne connais pas encore les possibilités que les archives nous donnent. Très vite les recherches en débutant par maman et en remontant le temps m’ont passionnées. Mais pour arriver à Jeanne d’Albret déjà, ce n’était pas gagné. Nous étions dans les années 1960 et en 2020 je n’ai pas encore trouvé, je ne désespère pas en plus de 50 ans de recherches les méthodes ont tellement évoluées. Même si je ne trouve pas, je pourrai dire que je me suis prise au jeu et que c’est devenu une de mes premières passions. Tous ces moments auront été enrichissants et surtout passionnants.
Aliénor d'Aquitaine
J’ai toujours pensé, que tout le monde avait besoin de connaître ses origines, cela rassure, Dans le monde dans lequel nous vivons, c’est un signe de stabilité. Dans les milieux aristocratiques, ils connaissent leurs ancêtres au moins jusque Henri IV et même parfois jusque Saint Louis. Ils n’ont pas besoin de faire des recherches, d’autres les ont faites à leur place, de génération en génération. Il est impensable quant on est né dans la noblesse de ne pas connaître ceux et celles qui ont précédés. Souvent, dans certain châteaux, un arbre généalogique décoré, peint se trouve dans le hall d’entrée, ou dans le bureau du Maître de la maison ; dans ces grandes familles les montées d’escaliers et les couloirs sont garnis de magnifiques tableaux représentant plusieurs générations . Dès le plus jeune âge, les grands apprennent aux plus jeunes qui sont les uns et les autres.
Tout le monde n’a pas la chance de naître dans ces grandes familles. Parfois, l’enfant est né de père et mère inconnu ; il n’y a rien de plus frustrant de ne pas savoir, et de ne pas avoir de piste pour avoir un début de réponse. Dans ce cas nous nous trouvons démunis face à ce trou noir.
Alors pour Monsieur et Madame tout le monde, je vais essayer de vous apprendre comment nous faisons des recherches et comment nous pouvons espérer remonter le temps le plus loin possible. Je vais essayer par la même occasion de vous donner toutes les clefs que vous pouvez avoir besoin.
Mais aussi celles de pouvoir rendre vos recherches plus attrayantes en les associant avec ce que vous trouverez au fil de vos recherches Pour les rendre en quelque sorte plus vivantes. Approfondir parfois les métiers qu’ils faisaient où les villes ou villages dans lesquels vos ancêtres vivaient. Car il ne faut pas oublier que la généalogie n’est pas seulement un alignement de dates et de lieux, si c’était le cas, cela n’aurait aucun intérêt. Transformons ces trouvailles en un journal de vie qui pourrait être transmis de génération en génération comme un véritable livre de généalogie. Et si par chance au cours de vos pérégrinations vous trouvez des écrits de vos aïeux, ils enrichiront votre histoire familiale.
Pour avancer, il faut que vous sachiez que de nombreuses solutions existent ; mais il y a des règles à respecter pour mener ses recherches à bien. Il faut avoir une qualité exceptionnelle : LA RIGUEUR. Ne jamais se contenter du « à peu près », vérifier et re vérifier plusieurs fois toutes les informations que nous trouvons. Ne jamais faire confiance absolue aux données que l’on peut trouver de personnes ayant déjà travaillées sur le même ancêtre. Le mot important : Vérifier, vérifier. Il est très facile de partir sur une mauvaise piste à cause d’un homonyme. Une autre qualité importante qu’il faut posséder ou acquérir : L’ORDRE, surtout ne pas se laisser envahir par les papiers ou les renseignements glanés. Si l’on peut posséder les actes c’est mieux les classer ou les photocopier, et les garder précieusement car au long de vos recherches vous y reviendrez souvent ; tous les détails sont importants, certains ne vous sautent pas aux yeux du premier coup, parfois plusieurs années après, vous reprenez l’acte et vous vous dites : Mais bon sang, pourquoi n’avais-je pas remarqué, ceci ou cela. C’est pourquoi j’insiste sur ORDRE et RIGUEUR.
Dès le début de vos recherches, il ne faut pas vous embrouiller, sinon vous ne verrez pas votre travail avancer. Quand j’ai commencé mes recherches dans les années 1970, il n’y avait que les recherches en mairie ou aux archives départementales, maintenant nous avons à notre disposition tous les moyens modernes qui nous entourent et surtout l’informatisation. La généalogie s’étant développée de plus en plus, de nombreux bénévoles ont donné de leur temps pour faire avancer nos recherches.
Je vous conseille donc de vous informatiser, de nombreux logiciels sont à votre disposition, avec des tutoriels très bien faits. Sinon, il reste la méthode ancestral qui ne risque pas de se planter : les fiches et les classeurs, ce qui demande évidemment beaucoup de place. Moi par précaution toute ma vie, j’ai gardé les deux, un support papier restera toujours pour moi indispensable, car l’informatique peut vous jouer des tours, les enregistrements faits ne seront peut être pas toujours compatibles avec les nouveaux appareils. Les logiciels ne se détérioreront peut être dans le temps. En attendant n’oublier jamais d’enregistrer votre travail.
L’important d’un bon logiciel, c’est qu’il vous rendra la vie beaucoup plus facile, car il vous sortira si vous le désirez des fiches, des arbres, des monographies et bien d’autres choses encore.
Il faut quand même que vous sachiez, que vous ne pourrez jamais être certain à 100% de l’exactitude de vos recherches. Un vieux dicton que dès le début de vos recherches vous devez imprimer dans votre tête : « Maman certaine (ou presque), papa beaucoup moins ». C’est pour cela que dès le début de vos recherches, avant de commencer il faut connaître vos motivations et savoir pourquoi vous le faites ? :
- pour retrouver vos racines par rapport à vote patronyme ?
- pour savoir d’où vous venez ?
- pour retrouver vos racines affectives même, si elles ne sont pas celles de votre sang ? ou pour retrouver vos racines les plus réelles possible ?
- pour pouvoir remonter le temps à travers l’histoire supposée de votre famille et l’histoire de votre pays.
- Pour collectionner des dates et les noms patronymiques ? (ce qui à mon avis est le moins intéressant.
- Vous intéresser à l’individu dans la société par rapport à son époque.
- Ou alors pour des raisons personnelles ?
Dans un premier temps, interrogez le plus possible les personnes les plus âgées « parents, grands-parents, oncles tantes, cousins. Tous ceux qui sont nés avant vous. Les personnes âgées souvent ne demandent pas mieux de vous raconter ce qu’ils ont vécus. Ces renseignements et anecdotes seront précieux pour votre histoire familiale. N’oubliez pas que tout ce qui se rapporte à votre famille est un patrimoine qui vous appartient et qui peut être transmis à vos enfants et à vos petits enfants.
Avant de vous rendre à la mairie ou aux archives. Essayez de retrouver si vous le pouvez les livrets de famille. Rien n’est à négliger.
Objets : De simples initiales au dos d’un couvert ancien peuvent vous donner une piste, tout comme des monogrammes brodés sur de vieux linges de maison.
Ecrits : Alors ceux là, peuvent être des mines d’or pour débuter des recherches, de vieilles enveloppes jaunies par le temps avec une lettre à l’intérieure, une signature peut vous apprendre le prénom, le nom d’un de vos ancêtres et s’il savait lire et écrire. Mais aussi, des détails insoupçonnés comme l’oblitération du timbre peut vous diriger vers une région ou une ville. Un livret de famille ancien, un livret militaire, des bons alimentaires datant des deux dernières guerres. Des diplômes. Au 19ème siècle on était fier dans les familles d’accrocher en place d’honneur dans la maison le certificat d’études de l’enfant qui avait eu la chance de l’obtenir.
Si vous savez la date de mariage de vos parents, c’est le premier élément qui peut déjà vous parler, car on y trouve le plus de renseignement possibles : les noms et prénoms des mariés, de leurs parents s’ils sont encore en vie, parfois ceux des grands-parents, des témoins, si il a été fait un contrat de mariage et chez quel notaire. Et un élément particulier qui doit attirer toute votre attention les signatures, souvent s’ils savaient signer ils savaient lire et écrire. Cet acte durant toutes vos recherches sera le plus important de tous les actes retrouvés. A savoir que depuis la Révolution française l’état civil est correctement rédigé, les écritures sont bonnes. Il y a des répertoires annuels qui vous indiqueront l’endroit dans le registre, ce qui n’existait pas avant la révolution et là, vous avez à faire avec les actes de baptêmes, de mariage et de décès, rédigés par les curés si vous êtes catholiques. La religion a eu toute son importance, jusqu’au milieu du vingtième siècle. Sinon, Pasteurs, Rabbins, etc.. Doivent aussi tenir des registres depuis des dates peut être moins anciennes. Pour les catholiques les prêtres sont tenus d’enregistrer les baptêmes depuis l’ordonnance de Villers Côtterêts en août 1539. Rarement nous pouvons remonter au dessus. Néanmoins le plus vieux registres paroissial que nous connaissons dans notre pays est celui de Givry en Saône et Loire couvrant une période allant de 1334 à 1357.
Avant de vous rendre dans les mairies ou aux archives départementales, il faut savoir que depuis juillet 2008, nous pouvons consulter les registres qui ont plus de 75 ans. C’est un drôle de bon en avant car avant cette date il fallait 100 ans. Si vous ne pouvez pas vous déplacer dans les mairies pour les premiers actes qui ne sont parfois pas encore aux archives, vous pouvez écrire en joignant une enveloppe timbrée pour demander l’envoi de l’acte intégral. Etant donné l’importance maintenant de la généalogie, certaines grandes archives comme celles de Paris, mettent à votre disposition certains actes par courriel. Toujours vous renseigner avant de vous déplacer. Surtout n’oubliez pas de bien préciser les dates complètes.
Beaucoup d’archives privées, comme celles des notaires ont été déposées en archives départementales, mais aussi celles des vieux journaux qui peuvent vous être très utiles, n’oubliez pas de les consulter. Parfois un fait divers peut vous intéresser. Et aussi les vieux papiers comme les faire part.
Abonnez-vous si vous le pouvez à deux sites qui vous aideront beaucoup dans vos recherches, ils sont riches en informations comme : Généanet et Filaë. Je sais parfois les abonnements peuvent vous paraître onéreux pour l’année, mais je vous assure il faut se mettre toutes les chances de notre côté.Savez-vous que les vieux faire part de décès et de mariages et même de naissances peuvent être précieux pour leurs noms, leurs lieux et les parentés qui y sont inscrits, même les cimetières peuvent vous orienter sur une date ou autre. Depuis peut sur Généanet vous avez une base de données des décès de toute la France depuis une vingtaine d’années c’est un fichier établi par l’INSEE, en rentrant le nom recherché vous pouvez y avoir accès et connaître la date d’un acte, à savoir que les actes de décès peuvent être donné à tous même s’ils n’ont pas 75 ans. Il y aussi à ne pas négliger quand on peut les retrouverles images de communion dans les familles catholiques au dos desquelles figurent aussi des noms, des prénoms, des dates qui peuvent vous amenez à deviner l'année de naissance.
Et si vous avez la chance d'avoir entre vos mains des actes notariés ayant appartenus à votre famille, ce sont des documents très riches en dates, en patronymes, sur l'état social des personnes. Il faut savoir qu'avant la dernière guerre, les gens allaient très souvent chez le notaire pour établir de simples actes de notoriété, un achat immobilier, un contrat de mariage, ils y déposaient leur testament et j'en passe. Là aussi, si vous désirez une copie en prouvant votre identité et votre filiation vous pourrez acquérir ces documents dans la légalité du droit de consultation, moyennant bien souvent quelques euros. Si elles ont été déposées aux archives départementales vous pourrez les consulter comme pour l'état civil c'est-à-dire au-delà de 75 ans.
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